Présentation
Distribution
L’Elisir d’amore
L’élixir d’amour
Opera comica en deux actes
Créé au Teatro della Canobbiana de Milan, le 12 mai 1832
LIVRET de Felice Romani
MUSIQUE Gaetano Donizetti
CHŒUR DE L’OPÉRA DE DIJON
ORCHESTRE DIJON-BOURGOGNE
DIRECTION MUSICALE Guillaume Tourniaire
MISE EN SCÈNE Olivier Desbordes
DÉCORS Ruth Gross
COSTUMES Jean-Michel Angays
LUMIÈRES Patrice Gouron
COLLABORATRICE ARTISTIQUE À LA MISE EN SCÈNE Pauline Thimonnier
CHEF DE CHOEUR INVITÉ Christophe Talmont
NEMORINO Luciano Botelho
ADINA Maria Virginia Savastano
BELCORE Vittorio Prato
DULCAMARA Carlo Lepore
GIANETTA Stéphanie Loris
Décors construits par les ateliers de l’Opéra de Dijon
Synopsis
La scène se passe dans un petit village italien.
Acte I
Le timide Nemorino est amoureux d’Adina, une fermière riche et instruite qui se moque de ses sentiments. Pendant que ses paysans se reposent, elle leur lit l’histoire de Tristan et Iseult et du philtre d’amour bu par cette dernière. Nemorino aimerait se procurer un philtre semblable. Soudain, le sergent Belcore et ses soldats arrivent au village pour y prendre quartier. Belcore, très sûr de lui, entreprend de faire la cour à Adina et la demande même en mariage ; elle ne le décourage pas. Nemorino tente de nouveau d’exprimer ses sentiments à Adina, qui le repousse.
Le docteur ambulant Dulcamara fait alors son entrée. Nemorino lui demande le « philtre de la reine Iseult » pour gagner le cœur d’une femme. Dulcamara lui vend alors une bouteille de vin de Bordeaux en précisant que l’effet ne se fera pas sentir avant 24 heures — à ce moment, il sera parti du village depuis longtemps. Nemorino boit aussitôt le breuvage et se sent tout de suite plus assuré. Certain de l’efficacité de l’élixir, il affecte l’indifférence vis-à-vis d’Adine. Irritée, celle-ci accepte la demande en mariage de Belcore. Le mariage est fixé 8 jours plus tard puis, quand un billet arrive ordonnant le départ des troupes, au jour même. Nemorino prend peur ; triomphante, Adina accepte l’offre de Belcore. Nemorino la conjure d’attendre le lendemain, en vain.
Acte II
Les célébrations des noces commencent, en l’absence de Nemorino. Adina décide de reporter la signature du contrat de mariage, afin de pouvoir pleinement tirer vengeance de Nemorino. Ce dernier retourne consulter Dulcamara qui lui propose une seconde bouteille d’« élixir », mais le jeune homme n’a plus d’argent. Il accepte de s’enrôler dans la troupe de Belcore en échange de 20 écus.
Pendant ce temps, les filles du village apprennent que le vieil et riche oncle de Nemorino vient de mourir, léguant sa fortune à son neveu. Nemorino l’ignore encore, mais il est devenu un parti avantageux : aussitôt, les paysannes l’entourent et se disputent ses faveurs. Déconcerté, Nemorino attribue l’effet à l’élixir. Adina, qui n’est pas davantage au courant de l’héritage, observe la scène avec étonnement. Le docteur Dulcamara lui explique alors la vente de « l’élixir » et l’enrôlement de Nemorino. Comprenant tout, Adina se flatte de pouvoir reconquérir le jeune homme, non pas avec un élixir, mais par ses regards et son sourire.
Nemorino s’apprête à partir avec la troupe de Belcore. Il a aperçu une larme furtive dans les yeux d’Adina et comprend qu’elle l’aime. Celle-ci a racheté l’engagement de Nemorino à Belcore et annonce au jeune homme qu’il n’a plus à partir. Elle lui avoue son amour. Belcore accepte avec grâce sa défaite : il y a d’autres filles de par le monde. En revanche, Dulcamara triomphe : c’est son élixir qui a permis la réunion des deux jeunes gens.
Note d’intention
Olivier Desbordes, metteur en scène
L’Elisir d’amore est un opéra léger de Donizetti, une petite romance dont le charme discret allume encore grâce à la virtuosité musicale notre cœur d’adolescent amoureux !
Il y a une sorte de désuétude dans cette œuvre accompagnée d’un éclairage tendre et « mélodique ».
C’est un jeu de séduction qui finit bien… Comment faire alors pour à la fois respecter l’œuvre et lui donner une lecture ouverte à un public actuel ? C’est le pari que nous avons voulu tenter avec l’équipe artistique. Le grand plateau de l’auditorium dans lequel peut se perdre la subtilité d’un sentiment discret va nous servir à réaliser un plateau de cinéma sur lequel on tourne une jolie histoire : l’Elisir d’amore ! Décors multiples et réalistes, toiles peintes charmantes, sous-bois discrets, ou salons ostentatoires, on passe d’un univers à l’autre au gré de l’évolution des sentiments des personnages.
Comme à l’époque du cinéma muet, une caméra suit les personnages, capte leurs larmes et leurs sourires pour les retransmettre en gros plan sur l’écran du cinéma !
Voilà l’idée qui pourra n’être qu’une idée mais qui va nous permettre à la fois de suivre la vie foisonnante de la ferme où se passe l’intrigue et en même temps de saisir ces petits riens qui sont la richesse de cet opéra.