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Les Contes d’Hoffmann OFFENBACH Opéra

Du 11 au 15 mars 2009

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Présentation

Distribution

Les Contes d’Hoffmann
Opéra fantastique en trois actes
Créé à l’Opéra-Comique de Paris, le 10 février 1881 

LIVRET Jules Barbier
MUSIQUE Jacques Offenbach 

ORCHESTRE ET CHŒUR DE L’OPÉRA DE DIJON

DIRECTION MUSICALE Dominique Trottein
MISE EN SCÈNE Olivier Desbordes
DÉCORS ET LUMIÈRES Patrice Gouron
COSTUMES Jean-Michel Angays, Stéphane Lavergne (studio fbg-21)
ASSISTANT À LA MISE EN SCÈNE Damien Lefèvre

HOFFMANN Andréa Giovannini
OLYMPIA, GIULETTA, ANTONIA, STELLA Isabelle Philippe
LINDORF, COPPELIUS, DR MIRACLE, CAPITAINE DAPERTUTTO Jean-Claude Sarragosse
NICKLAUSSE, VOIX DE LA MÈRE Sabine Garrone
FRANTZ, COCHENILLE, ANDRÈS, PITTICHINACCIO Éric Vignau
LUTHER, CRESPEL Christophe Lacassagne
SCHLEMIL, HERMANN Alain Herriau
SPALANZANI, NATHANAËL Lionel Muzin

COPRODUCTION Opéra de Dijon / Opéra éclaté

Olivier Desbordes, metteur en scène

Cet opéra pose toujours des questions. Quelle version : opéra, opéracomique ? Quel ordre : Poupée, Antonia, Giulietta ? Quelle partition ? avec ou sans dialogues…

Les Contes d’Hoffmann est un opéra inachevé qui, dès sa création a été trituré, reformaté, coupé, complété !

Cette oeuvre est en fait parcellaire, une sorte de puzzle mystérieux comme les contes dont elle est issue. Chaque mise en scène des Contes d’Hoffmann, chaque version est une vraie version. C’est à chaque fois le choix des artistes qui le préparent, cela ne peut être qu’une suite de partis pris.

Les Contes d’Hoffmann, cela peut être, comme dans la version de Patrice Chéreau, une réflexion dramaturgique qui choisit de se rapprocher de l’oeuvre littéraire en l’éloignant de la musique d’Offenbach. On pourra trouver également la version habituelle qui « marche bien » ! On trouvera aussi des versions qui accumulent tous les bouts de partitions trouvées à prix d’or. Mais il faut toujours se méfier de l’accumulation de toutes les partitions qui existent sur Les Contes d’Hoffmann, au risque d’obtenir un cake bourratif sans invention gustative !

Nous avons choisi la version qui maintient l’ordre Poupée, Giulietta, Antonia car cette version nous semble raconter l’histoire d’Offenbach, son rapport à l’Opéra, sa quête de ce grand art. Il réussit ultimement dans l’acte d’Antonia à faire un opéra qui mène à une mort symbolique comme l’ultime effort qui est le sien ! De plus le choix d’Offenbach du chant et de l’expression artistique jusqu’à l’épuisement est son dernier combat contre « la vie bourgeoise », mots qu’il met dans la bouche du Docteur Miracle !

Nous avons choisi de garder le septuor, et « scintille diamant », nous avons choisi de supprimer les récitatifs rajoutés par Guiraud et de revenir aux textes littéraires pour les remplacer.

Pour tenter de retrouver l’esprit magique et poétique à la fois d’Hoffmann l’écrivain et d’Offenbach le poète musicien !

Retrouver la cohérence de cette oeuvre sans avoir la prétention de l’achever !

La respecter incomplète donc énigmatique !

Il s’agit pour moi qui l’ai mis en scène de nombreuses fois d’achever là un compagnonnage avec toutes ces marionnettes, de faire confiance à la brume, au brouillard, à l’étrange…

Les textes d’Hoffmann, l’univers des Fleurs du mal, des poèmes en prose de Baudelaire sont une contribution pour accompagner cette rencontre, toute cette opposition entre les personnages « scientifiques » de l’ouvrage et l’imaginaire poétique, mystique, céleste, étrange comme les vapeurs d’alcool des poètes de la fin XIXe.

J’ai donc choisi d’oublier la logique finalement très formelle du récit pour confronter des ambiances, des humeurs comme un spleen lyrique.

À partir d’une assemblée croquée par un Daumier sarcastique, j’ai choisi de tenter un voyage dans un symbolisme naissant, dans une logique instinctive, dans des pays étranges où musique, personnages, anecdotes s’entrechoquent pour passer le miroir et quitter la réalité triviale et quotidienne.

Les oeuvres ultimes et paradoxales comme le Falstaff de Verdi, La Flûte enchantée de Mozart et ces Contes d’Hoffmann ont toutes en commun un sens très élaborer pour tirer une révérence, faire un pied de nez, s’envoler, quitter la scène du monde !