Présentation
Distribution
Tristan und Isolde
Tristan et Yseult
Handlung (action) en trois actes
Créée au Königliches Hof- und Nationaltheater de Munich, le 10 juin 1865
LIVRET Richard Wagner
MUSIQUE Richard Wagner
CHŒUR DE L’OPÉRA DE DIJON
CAMERATA DE BOURGOGNE - ORCHESTRE DE DIJON
DIRECTION MUSICALE Daniel Kawka
MISE EN SCÈNE ET LUMIÈRES Olivier Py
DÉCORS ET COSTUMES Pierre-André Weitz
ASSISTANTS Wissam Arbache (mise en scène), Bertrand Killy (lumières)
PRÉPARATION DU CHŒUR Xavier Ribes et Sandrine Abello
RÉGISSEUR GÉNÉRAL François Bagur
RÉGISSEUR DE SCÈNE Véronique Ostini
CHEFS DE CHANT André dos Santos et Frédéric Jouannais
TRISTAN Leonid Zakhozhaev
ISOLDE Elaine McKrill
BRANGÄNE Martina Dike
KURWENAL Alfred Walker
LE ROI MARKE Jyrki Korhonen
MELOT Éric Huchet
UN JEUNE MARIN, UN BERGER Christophe Berry
UN PILOTE Éric Vrain
FIGURANTS Bertrand Jaquone, Corentin Le Goff, Aude Lejeune, Gilles Marzan, Thierry Nacthigal (maître chien), Carl Salle (maître chien)
CAPOEIRA (membres de l’association GrupoBoa Viagem) Adriano Alemanha, Alex Borraxa, Léandro Pirulito, Junio Carrapato, Jenilson Nicuri, Mauricio Mau
COR ANGLAIS SOLO Jean-François Louis
PRODUCTION Grand Théâtre de Genève
REPRISE EN COPRODUCTION Angers Nantes Opéra, Opéra de Dijon
Synopsis
Acte I
Sur le pont d’un bateau conduit par Tristan, entre l’Irlande et la Cornouaille. Isolde demande à sa servante Brangäne où en est leur voyage. Lorsque Brangäne lui répond que les côtes de Cornouaille apparaîtront sous peu, Isolde laisse éclater sa colère. Elle ordonne à sa servante d’aller chercher Tristan, à qui elle veut parler. Après avoir essuyé un refus poli de Tristan et une chanson moqueuse de l’écuyer Kurwenal, Brangäne revient bredouille auprès de sa maîtresse, qui lui explique les raisons de sa fureur. Jadis la Cornouaille devait payer un tribut à l’Irlande. Le vaillant Morold, fiancé d’Isolde, allait chaque année chercher ce tribut, jusqu’au jour où Tristan, neveu du roi Marke de Cornouaille, vint en Irlande pour le défier. Dans le combat qui s’ensuivit, Morold trouva la mort. La Cornouaille fut ainsi libérée du joug irlandais, mais Tristan ne sortit pas indemne du combat. Mortellement blessé, il se laissa dériver sur une barque. Le hasard conduisit son esquif auprès d’Isolde qui, ne reconnaissant pas le meurtrier de son fiancé (car il déclara s’appeler Tantris), le recueillit et lui prodigua des soins pour le guérir… Jusqu’au jour où elle aperçut dans l’épée de Tantris une entaille, dans laquelle entrait parfaitement l’éclat qu’elle avait retrouvé dans le crâne de Morold. Elle décida de se venger, mais le regard suppliant de Tristan retint son geste. Elle le laissa donc partir. Mais il revint la chercher, pour l’amener à son oncle le roi Marke, afin que ce dernier l’épouse. Isolde appelle la vengeance et la mort sur sa tête. Brangäne ne comprend pas cette fureur, car le roi Marke est un bon parti. Et si Isolde craint de ne pas être aimée de son mari, elle lui rappelle que sa mère lui a remis un philtre d’amour… Mais Isolde désigne l’autre philtre, le seul qui lui convienne : le philtre de mort. Kurwenal vient annoncer aux deux femmes que le voyage approche de son terme. Isolde exige que Tristan vienne la voir, afin qu’elle lui pardonne une faute ancienne. Puis elle ordonne à Brangäne de préparer le philtre de mort. Restant seule face à Tristan, Isolde demande réparation. Il lui tend son épée, mais elle dit préférer la réconciliation. Tous deux boivent donc à la même coupe, en signe de paix. Or Brangäne leur a versé le philtre d’amour à la place du poison… Tristan et Isolde tombent dans les bras l’un de l’autre. Brangäne et Kurwenal ont juste le temps de les séparer au moment où le bateau arrive à bon port et que des fanfares annoncent l’arrivée du roi Marke.
Acte II
Près du château de Marke. Pendant que le roi est à la chasse, Isolde écoute les cors s’éloigner. Brangäne a beau la mettre en garde devant les sortilèges de l’amour et les regards fourbes du chevalier Melot, Isolde ne l’écoute pas ; quand la nuit est tombée et que le son des cors s’est dissipé, elle donne à Tristan le signal des retrouvailles en éteignant la torche qui brûlait sur le lieu du rendez-vous. Tristan paraît alors et se jette fougueusement dans les bras d’Isolde. Les amants passent les heures les plus extatiques en invoquant le pouvoir de la nuit. Au loin se fait entendre la voix de Brangäne, qui veille dans l’obscurité et guette le lever du jour. Mais les amants ne l’entendent guère. Au moment de la plus haute extase, un cri de la servante interrompt leur doux échange : le roi Marke et sa suite, guidés par Melot, les surprennent. Sans répondre à l’incompréhension attristée du souverain, Tristan se tourne vers Isolde et lui propose de le suivre dans ce qu’il appelle « le sombre pays de la nuit ». Mais il est interrompu par Melot. A ses invectives, Tristan répond avec violence : il le défie, puis se jette sur l’épée de son adversaire, sans même chercher à se battre.
Acte III
À Karéol, dans le château de Tristan. Le fidèle Kurwenal a pu ramener chez lui son maître blessé par Melot, et il attend la seule personne qui saurait le guérir – Isolde, qu’il a envoyé chercher. Un berger guette son arrivée. Tant que l’horizon marin restera vide, il doit jouer une triste complainte sur son chalumeau ; une mélodie joyeuse annoncera en revanche l’arrivée d’Isolde. Reprenant conscience, Tristan pense à son aimée, qu’il croit voir arriver à son chevet. Mais la sombre mélopée le ramène à la réalité. à moitié délirant, il se souvient de son enfance marquée par la mort de ses parents et du philtre qui place toute son existence sous le signe du désir… Alors que Tristan revoit Isolde dans son délire, le berger fait soudain entendre un joyeux refrain : elle arrive ! Comme pris de folie, Tristan exulte et arrache ses pansements, avant de s’effondrer au moment où Isolde paraît. Il expire dans ses bras. Elle lui parle encore, mais il est déjà loin. C’est alors qu’un second bateau accoste. Distinguant Melot et Marke parmi les arrivants, Kurwenal se jette dans le combat pour défendre son maître. Il tue Melot, mais succombe lors de la lutte qui s’ensuit. Absurde lutte en vérité : le roi Marke, instruit de l’existence du philtre d’amour par Brangäne, est venu apporter son pardon. Mais il n’est plus temps. Isolde ne les entend pas. Transfigurée, elle contemple dans une extase grandissante le corps de Tristan, puis s’effondre, expirant d’amour à ses côtés.